UPIGO


Avant-propos
Pays et collaborateurs
Généralités sur les pays : démographie, économie
Les gynécologues : démographie, modes de pratiques
Aspects financiers
Formation en gynécologie obstetrique
FMC médicale continue-accreditation
RCP primes en responsabilité civile professionnelle
Commentaires par pays
Commentaires généraux
Bibliographie



Commentaires par pays

REMARQUES PARTICULIERES DES RAPPORTEURS AU SUJET DE L’EXERCICE DE LA GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE DANS LEUR PAYS.

Voici d’abord les commentaires des délégués européens :
En Albanie : on considère que la formation de 4 années est trop courte – on souhaite structurer les subspécialités ainsi que la FMC. On déplore l’absence d’un syndicat professionnel.
En Bulgarie : on se plaint des rémunérations insuffisantes dans les hôpitaux publiques, de plateaux techniques vieillissant, d’une énorme bureaucratie et de paiements en « dessous de table » posant des problèmes judiciaires.
Les solutions proposées : augmenter le pourcentage du PIB consacré à la santé, restructurer le secteur hospitalier, tarifier tous les actes médicaux, clarifier la législation.
En Allemagne :on déplore la fermeture des petits hôpitaux loin des villes. Les hôpitaux des grandes villes sont trop nombreux et souvent en difficulté budgétaire. Les conflits sont assez fréquents avec les disciplines voisines (endocrinologie, chirurgie, oncologie, sages-femmes).
Au Danemark : On déplore un trop grand fossé entre les spécialistes en privé et en hôpital public.
En Espagne : les primes d’assurances sont élevées, les procès deviennent nombreux. Les salaires hospitaliers sont trop bas.
En France : le recrutement des jeunes est insuffisant en Obstétrique ; l’assurance professionnelle est anormalement élevée ; les charges sont lourdes. Il faut impérativement régler le problème de l’assurance professionnelle.
En Grêce : on déplore la pléthore de gynécologues et l’absence de leur régulation ; la bureaucratie administrative et fiscale, le manque de lits pour la formation des gynécologues posent problème.
On se plaint de l’augmentation impressionnante du nombre des poursuites et de l’inflation des indemnisations aux victimes. Une solution politique serait souhaitable, mais l’Etat hésite à s’engager dans cette voie.
En Italie : on souhaite que la formation du spécialiste soit mieux structurée, que les services formateurs soient évalués selon les directives de l’EBCOG.
Les procès en responsabilité médicale éloignent les jeunes de la pratique de l’obstétrique. Des solutions politiques sont souhaitables à divers problèmes d’organisation.
En Lituanie : les conditions économiques sont difficiles. Les spécialistes obtiennent difficilement une couverture par une assurance en responsabilité civile professionnelle. En cas de problème la patiente est partiellement dédommagée par l’hôpital ou par l’unité de consultation externe ( ou soins ambulatoires).
On souhaite qu’une modification intervienne dans la politique de l’Etat ou du gouvernement dans le sens d’une amélioration du statut de médecin, de meilleures rémunérations et d’une couverture par une assurance professionnelle.
Au Luxembourg : il y a un afflux de médecins des pays voisins ; ils exercent surtout en consultation externe et non à l’hôpital. La clientèle est de plus en plus exigeante. Les gynécologues craignent les risques médico-légaux et abandonnent les subspécialiés telles l’uro-gynécologie ou l’échographie. Le contrôle de l’Etat s’intensifie. Il n’y a pas de secteur privé.
Pour améliorer la situation, il faudrait réguler le nombre des gynécologues, diminuer l’emprise de l’état et favoriser les initiatives privées. Les subspécialités devraient être organisées par la profession avec des accréditations claires. L’inflation du risque médico- légal pourrait être jugulée par le « no-fault » système utilisé en Scandinavie. Dans ce système les préjudices subits par les patientes sont pris en charge par la collectivité, qu’il y ait ou non une faute de la part du médecin.
En République Slovaque : le grand problème est la fuite des spécialistes vers l’étranger dès l’obtention du diplôme. Une amélioration de la situation des spécialistes, en particulier au niveau des salaires hospitaliers, est nécessaire.
En République Tchèque : le financement de la formation des spécialistes est insuffisant.

Pour terminer, voici les commentaires des délégués africains :
En Tunisie : la répartition géographique des gynécologues n’est pas satisfaisante : il manque de spécialistes en secteur rural. La féminisation de la profession s’accompagne trop souvent de sexisme de la part des patientes. Les syndicats médicaux sont en discussion avec la Caisse nationale d’assurance maladie pour le problème des honoraires.
Pour ce qui concerne les quatre autres pays Africains, la République du Centre-Afrique, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, le problème majeur est le manque de ressources sanitaires, le manque de spécialistes. Les spécialistes se trouvent le plus souvent dans les grandes villes et manquent cruellement ailleurs.
Au Mali : on souhaite que les « bavures médicales » soient expertisées et en cas de nécessité sanctionnées. La mentalité de la population est trop souvent fataliste.
En Mauritanie : on déplore l’absence de statut pour le spécialiste, et de planification de la formation du spécialiste. L’organisation des services de santé est insuffisante.
L’absentéisme dans le secteur public se fait aux dépends du secteur privé.
Pour palier au manque de gynécologues et de sages-femmes le gouvernement a décidé de créer un corps d’auxiliaires accoucheuses. Ceci permettra vraisemblablement d’améliorer la sécurité des accouchements dans le pays.
En République Centre Africaine : il y a trop peu de gynécologues. La FMC et les subspécialités sont des problèmes bien secondaires pour l’instant. Les difficultés matérielles sont grandes et on fait appel à l’aide extérieure.